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Quoi qu'ils en disent / Noémie DANI
« Depuis le temps que tu dors, ça fait des mois, des mois que tu hibernes… Que tu sors pas de ta caverne, t’as beau tout faire pour le cacher, sous tes airs d’ours mal léché… »
Une petite escapade en Ardèche, ça vous tente ? Allez, je vous emmène avec moi, au Cheylard, à la découverte de ce titre « Quoi qu’ils en disent » paru chez Hugo Poche qui m’a permis de découvrir Noémie DANI qui signe-là une histoire champêtre toute en douceur. Et même si on est sur un schéma classique, ça fonctionne plus que bien.
J’avoue que je n’avais pas d’attente bien précises quant à ce roman et c’est une très belle surprise que cette découverte qui m’a transportée dans un univers si bien décrit et qui offre une très jolie parenthèse de lecture. Bravo à l’auteure pour tant de justesse !
Je ne vais pas vous dire que j’ai vécu dans le milieu agricole mais il est vrai que je suis ce qu’on appelle « une fille de la campagne ». Et forcément, cette lecture m’attirait. Je n’ai jamais vécu en ville comme Louna, 20 ans, citadine jusqu’au bout des ongles qui est obligée de se retirer au fin fond de la campagne ardéchoise pour se reconcentrer sur ses études d’ostéopathie. Aucune négociation possible ! Mais à son arrivée seuls deux voisins l’entourent : une vieille tante de la famille, Madeleine « le Minéral » et une ferme dans laquelle vit Gabriel, 33 ans, agriculteur séparé et papa d’une adorable fillette, Zélie, 3 ans. Pas franchement, ce qu’elle avait espéré pour un mois loin de son quotidien lyonnais confortable.
« Ne tente pas de rentrer avant l’heure sous peine de devoir subvenir toi-mê
me à tes besoins. Et les études, plus un appartement, c’est cher »
Lorsque l’amour est dans le pré version New Romance s’invite dans nos lectures, ça donne un sacré bon moment de détente !
Que dire à part que j’ai adoré cette lecture qui m’a conquise d’un bout à l’autre. C’est vrai que je ne suis pas une lectrice bien compliquée et tant qu’une histoire me transporte, je suis heureuse. Mais quand même, il y a vraiment tout ce que j’aime dans ce titre même si, force est de reconnaître, que la plume de l’auteure a une grande part de responsabilité dans ce succès.
Personnellement, je n’ai pas besoin d’être systématiquement surprise lorsque je lis, ni d’attendre le WAOUHHH qui pourra me faire atteindre le coup de cœur. Et malgré une base qui
n’est en rien innovante puisque la différence d’âge a souvent été traitée en romance, ce livre mérite amplement l’engouement qu’il a suscité sur les réseaux sociaux ou autres.
Rien ne peut plus opposer Louna, citadine insouciante et loin de certaines réalités de la vie à Gabriel, agriculteur débordé par un quotidien plus que remplit qui essaie de concilier vie professionnelle et vie personnelle pour consacrer du temps à sa fillette. Et lorsque ces deux mondes vont entrer en collision, ça donne un ensemble bien travaillé d’un bout à l’autre.
Ce style d’écriture est vraiment ce que j’aime car ça se lit tout seul. Les situations cocasses côtoient les répliques pleines d’humour que s’échangent régulièrement les protagonistes, les personnages ont chacun leurs qualités et leurs défauts notamment une « adorable » vieille dame qui n’a pas froid aux yeux en jouant les entremetteuses aux pratiques quelques peu discutables – pour notre plus grand bonheur -, Gabriel et Louna issus de deux mondes différents s’agacent, s’attirent, résistent, cèdent enfin puis doivent évoluer sur un chemin semé d’embûches … Et on en redemande forcément.
« Un jour, tu murmureras mon nom, Gabriel … »
J’ai beaucoup aimé la fraîcheur de Louna et cette manière qu’elle a de s’ouvrir à nous et de vivre toutes les épreuves et mésaventures qui vont s’imposer à elle. J’avais un peu peur de me retrouver face à un personnage dans le total cliché de la jeune citadine horripilante. C’est une belle surprise puisqu’heureusement la concernant, l’agacement ne s’est pas invité dans ma lecture. Ça aurait été dommage ! Elle m’a beaucoup fait rire et sourire et ce joli tempérament doucement effronté et cette ténacité pour repousser toutes les limites m’ont conquise.
« Et sinon, j’ai le droit d’être petite, maigre et moche tranquille ?! »
Quant à Gabriel, ce petit côté grognon et ours mal léché est très cute. Comment ne pas craquer pour un tel personnage ! J’ai adoré cette lutte intérieure qui l’habite pour ne pas céder à la tentation ; même si c’est extrêmement frustrant pour nous et pour Louna. Entre raison et désir, le choix ne sera pas évident, bien entendu. En romance, l’image du père avec un enfant fonctionne toujours très bien et il n’y avait pas de raison qu’il en soit autrement pour lui.
« Trop vieux. Trop canon. Trop con. Trop magnétique »
L’autre personnage essentiel à cette histoire est évidemment Madeleine – Maddie – qui apporte une telle légèreté, une telle lumière et une telle force à ce roman. Comment ne pas aimer son esprit imaginatif, cette tendresse soigneusement cachée au début mais qui est bien réelle ? Grâce à elle, de belles scènes ou répliques jalonnent l’histoire et elle est vraiment indispensable car elle va se révéler être une puissante alliée qui ne veut que le bonheur de ces deux êtres auxquels elle est attachée
Dans ce roman, l’auteure aborde la différence d’âge qui est certes de 13 ans mais qui à mes yeux n’a rien de dramatique non plus. Mais cette question soulève forcément un autre sujet sur l’acceptation de cette différence par l’entourage. Surtout lorsqu’on vit dans un petit village où les cancans et qu’en dira-t-on sont un peu le sport local. J’ai vraiment aimé la manière d’aborder et de développer ce thème en montrant tout ce que cela implique. Ça apporte un certain rythme à l’histoire, l’empêchant ainsi de tourner en rond et c’est très appréciable.
« Critiquer est le propre de l’humain, tu sais. Quoi que tu fasses, il y aura des
gens bien, tandis que d’autres tenteront de te tirer vers le bas. Ceux qui parlent sur toi ne sont que des jaloux. Les autres n’ont pas besoin de ça pour se sentir plus forts »
Cette lecture est vraiment une très belle découverte, toute en légèreté, en douceur, avec un petit aspect pétillant qui rend cette histoire terriblement addictive. La simplicité du contexte et des personnages fait qu’on ne peut faire autrement que de se fondre dans cet univers et dans l’écriture de Noémie. Et quand ça se termine, on ne peut que le regretter.
Il est donc clair que je vous conseille à 100% de partir à la découverte de cette histoire qui m’a fait fondre et je vous souhaite, à votre tour, de vous laisser charmer par elle. Alors, très belle lecture !
Quelques mots d'amour / Samuelle BARBIER
"Peu importe le temps qui passe, ton absence n'a pas eu raison des souvenirs. Ta voix, ton regard, ton sourire, ton odeur sont toujours là. Tu as été et tu resteras à jamais ma plus belle histoire d'amour. I love you to the moon and back ♥"
Peut-être un peu trop rêveuse et romantique, j'ai toujours cru en l'amour éternel. Celui que rien ni personne ne peut détruire même lorsque l'un des deux s'en va.
Et c'est avec ces quelques mots d'amours que j'avais tenté ma chance pour, pourquoi pas, les voir faire partie du dernier roman de Samuelle BARBIER. Ils n'ont pas été retenus mais qu'importe : si c'était à refaire, je n'en changerais aucun. Car ils ont illustré ce qu'a été mon passé, ce qu'est mon présent et ce que sera mon avenir. Et moi qui pensais qu'ils étaient hors-contexte, je me rends compte que pas tant que ça finalement. Alors oui mon texte était plus qu’ordinaire mais c’est parfois dans les histoires d’amour les plus ordinaires qui se trouvent les plus solides et les plus belles. La mienne l’était et l’est toujours. Et même si elle n’est plus depuis près de 4 ans, à la lecture de ce livre, je trouve mes mots tout à fait à propos. Merci aux Editions Hugo Roman d'avoir permis cette nouvelle rencontre avec l'auteure.
C'est sur une base en partie épistolaire que l'auteure nous offre une magnifique ode à ce sentiment qui traverse les âges. L’amour sous toutes ses formes a été illustré dans grand nombre de romans d’amours, il l’est encore aujourd’hui et le sera encore pour longtemps puisqu’il représente le thème intemporel par excellence en littérature. Si on me demandait d’expliquer ce roman en un seul mot ce serait : Bouleversant.
Davina – dite Devi -, employée à la Poste en Région Parisienne, voit sa vie bouleversée lorsque, contrainte et forcée, elle se retrouve mutée à Libourne, en Gironde au "Bureau des lettres mortes". Outre le bouleversement professionnel, c'est bien plus que ça qui l'attend.
"Je suis déterminée à laisser derrière moi la Devi de Paris pour découvrir quelle Devi je peux devenir en dehors de ma zone de confort"
De nouveaux collègues, de nouvelles fonctions quelques peu atypiques mais surtout une nouvelle vision de ce qu'est sa vie et de ce qu'ont toujours été ses priorités.
Davina saura-t-elle rester détachée face à ce qui représente l'amour à l'état pur ?
Et sera-t-elle en mesure de lutter contre le temps qui passe pour mener à bien cette mission qui lui est confiée ?
Ce roman est si court mais il contient tant. Tant d'amour, tant d'émotions, tant de rires mais tant de larmes aussi, tant d'espoir mais tant de désarroi également, tant et encore tant...
Pour être honnête, en lisant le résumé, je n'avais pas idée de ce qui m'attendait. Et quelle claque magistrale ! Comment est-il possible en si peu de pages - 135 sur liseuse -, de faire passer autant de choses ?
Dès le départ, j'ai adoré le personnage de Devi. Comment ne pas l'aimer ! C'est vrai qu'on la rencontre dans une situation plus que délicate et qu'elle a un caractère assez fort et un franc parler déroutant (qui peut sembler particulier parfois). Mais au-delà de ça et au fil de l'histoire, j'ai su m'attacher vraiment à elle avec ses qualités comme ses défauts.
Toute l’histoire prend vraiment son sens lorsque, aux côtés de Raymond, un collègue bourru et grognon, Devi s’attèle à la tâche qui lui est confiée : retrouver les destinataires de plis et colis perdus, qui n’ont pas trouvé leurs destinataires. Si pour certains la mission n’a rien de bien compliquée, il n’en est rien pour d’autres qui vont se révéler être un précieux mystère à résoudre. D’autant plus précieux lorsqu’il s’agit de mystérieuses et magnifiques lettres d'amour sous la plume d’un certain Jem, mais qui n'arrivent pas à rejoindre leur destinataire, Anne.
« L’idée qu’Anne ne reçoive jamais cette déclaration m’est soudain insupportable, alors je la mets de côté, sur un coin de mon bureau, contre ma lampe »
A partir de ce moment-là, même si j’ai compris très tôt « l’intrigue », qui n'est pas sans me rappeler la base d'un film que j'aime au-delà de tout, j’ai vécu cette histoire avec une intensité incroyable. Aussi déterminée que Devi dans sa mission, il m’était impossible de lâcher le livre. Comme suspendue à la beauté de deux histoires qui se déroulent en parallèle et qu’on aimerait tant voir se rejoindre. Plus ça allait et plus me rapprochant de la fin de ce livre, mon cœur s’est serré à maintes et maintes reprises ; les larmes ont même parfois coulées. Mais retrouvant un peu de souffle avec des passages pleins d’humour comme pour garder espoir ou reculer l’échéance de voir apparaître le mot FIN.
« Vu comme tu pleures en les lisant, je me demande s’il ne met pas du poivre dedans »
J’ai déjà eu l’occasion de lire l’auteure et il y a un petit quelque chose qui fait que j’accroche tout de suite à ses écrits. Dans « Quelques mots d’amour », sa plume est terriblement touchante de sensibilité et au travers de ces mystérieuses missives, elle nous livre des pans de vie, tour à tour heureux ou tristes, d’un homme amoureux, tout en délicatesse, en pudeur, en sincérité et en simplicité.
« Depuis que tu es partie, je ne regarde plus le calendrier, tant le décompte des jours sans toi me déprime »
Elle nous fait prendre conscience, au travers du ressenti émotionnel de Devi, de l’impact que ce bouleversement va avoir sur sa propre histoire personnelle. D’une simple situation qui peut sembler anodine, toute une vie peut se trouver chamboulée, comme être amenée à vivre par procuration.
« Une histoire d’amour se déroule sous mes yeux de voyeuse, une histoire qui n’est pas la mienne, mais qui le devient, un peu »
Cette histoire est époustouflante mais à un point… Au-delà de l’aspect épistolaire romancé, c’est bien sur un parcours de reconstruction qu’on accompagne Devi. Et son évolution fait du bien à lire. Force est de reconnaître que Raymond tient un rôle important et que sous ses airs "ronchonchons" se cache un vrai tendre. Jusqu’à la fin, il est la surprise qui illumine cette histoire.
Il est évident que si on n’aime pas pleurer pour un livre, il n’est pas judicieux de choisir ce roman. Mais si on est capable de voir au-delà les larmes potentielles, il ne faut pas passer à côté de cette magnifique histoire d’amour. Je pleure très rarement en lisant mais pour un autre écrit tel que celui-ci, je suis prête à pleurer encore pour ne pas prendre le risque de passer à côté d’un coup de ♥ tel que celui-ci. Très belle lecture à qui s’y plongera dedans !
49 jours, Je compterai pour toi / C.S QUILL
Jour 1 : Celui où les certitudes meurent
et où une nouvelle voit le jour : l'Amour
A quoi est-ce que je reconnais un coup de cœur ? C'est quand je prends un coup au cœur dès les premières lignes pour finir frappée par un coup de blues à la fin lorsque l’auteure m’emporte dans une « chute » vertigineuse et que tout s'arrête. Un peu comme un amour rencontré, savouré puis perdu trop rapidement ; à qui on doit se résigner à dire "au revoir" alors qu'on a envie de rester, toujours et encore auprès de lui. Voilà en résumé mon coup de cœur 2019 pour le dernier roman de C.S QUILL « 49 jours, je compterai pour toi » paru chez Hugo Roman.
Lorsque Celia de chez Hugo Roman/Fyctia a proposé ce Service Presse, j'étais plus que ravie. Rien que le format EBook m'aurait déjà bien contentée car j'avais pré-commandé la version broché. Et quand le fameux « calendrier globe-trotteur » est arrivé dans ma boîte aux lettres, j'ai compris que j'aurais le grand bonheur de tenir ce magnifique livre dans mes mains. Restait à savoir si j'adhèrerais à l'histoire, de ce qui s'apparentait à une malédiction émotionnelle. Merci aux Editions Hugo Roman de m'avoir associé à ce très beau Service Presse.
Sur fond de rencontre aussi intense que soudaine entre deux êtres qu'on croirait fait l'un pour l'autre au premier regard, l'auteure nous fait rencontrer des personnages qui ont tout de même quelques différences.
« J’ai eu envie de t’embrasser dès que je t’ai aperçue, Breen »
Elle, c'est Breen PETERSON, jeune serveuse de 23 ans, éternelle amoureuse de l'amour, des sentiments et sensations qu'il fait naître. Tel le climat breton, cadre qu’a choisi l’auteure pour poser son décor, tout son être n'est que tempête intérieure. Surtout qu'elle a une façon bien particulière d'aimer. Tel un décompte qui semble mener vers une fin inévitable, elle a cette obsession d'un compte à rebours corporel qui égrène, jour après jour, les 49 grains d’un sablier.
Quelle est cette malédiction des 49 jours ?
Cette histoire mettra-t-elle un point final à ce décompte solitaire et à tous ces secrets ?
Lui, Sawyer HALL, jeune homme de 27 ans, est un photographe qui a parcouru le monde alors que Breen déteste les photos et n'a jamais voyagé. Côté mystère, il n'est pas en reste non plus. Et même si l’auteure ne lui a pas infligé un parcours aussi intense, il n’y a rien à faire ; impossible de trouver une supposition qui tienne la route.
« Moi, je veux me souvenir seulement pour mieux oublier »
Mais il y a quand même quelque chose, comme une volonté et une force, qui pourrait bien être un point commun pour la base de leur histoire.
Ce roman est assez déstabilisant ; l'auteure entretient un mystère quasi permanent au travers de l'histoire de Breen, qu'elle nous présente à deux époques clés de sa vie : le passé en 2013 et le présent en 2018. Cette nouvelle histoire qui s’amorce pourrait bien être le début d’une nouvelle vie, plus calme et apaisée. Faut-il encore que passe le cap des 49 jours.
« Si je veux conserver une chance d’atteindre mon but, je dois au moins essayer. Je donnerais tout pour retrouver les jours paisibles auxquels j’ai goûté »
Chacun va devoir surmonter ses peurs quant à la viabilité de leur histoire naissante. Il faut reconnaître que Breen est une jeune femme forte malgré ses faiblesses et fragilités intérieures dont on ne sait rien mais qu'on imagine très sombres. Compassion et empathie sont les seuls mots qui me viennent pour décrire mes sentiments envers elle ; un peu comme une amie qu'on aimerait enlacer en lui disant "je suis là pour toi, tout ira bien". Un peu comme le font Josie ou Mei, ces autres personnages féminins qui tempèrent son histoire et apaisent, tel un baume, ses souffrances passées.
« Je ressens tout si fort que, au bout d’un moment, je ne ressens finalement plus rien »
Breen va vivre cette histoire tout en composant avec des démons quotidiennement présents. Elle va vivre, avec lucidité, ses moments de bonheurs, ses périodes douloureuses en ne se plaignant jamais. Elle sait qu'elle doit voir en ce nouvel amour, un perpétuel challenge pour lequel la victoire sera remportée au bout des 49 jours.
Les sentiments de Sawyer sont contradictoires. Il est doux, attentionné et patient. Attiré par Breen, par ce qu'elle s'autorise à laisser voir mais aussi par ce qu'elle cache. Et il n'arrive pas à expliquer cette attraction tellement rapide. Et surtout, au fil de l'évolution de l'histoire, il aimerait qu'elle s'ouvre à lui, qu'elle partage ses secrets avec lui ; ce qu'elle n'est pas prête à faire. Et lui n’est pas prêt à la brusquer. Mais lorsqu’il va en apprendre un peu plus, au fil des chapitres, tout pourrait être remis en cause. Et là, j’avoue qu’un sentiment étrange s’est emparé de moi.
L’auteure nous emmène dans deux pans de la vie d’une femme forte et courageuse, deux histoires qui nous précipitent dans une lecture addictive aux milles suppositions. Et lorsqu’elle y ajoute des personnages secondaires, tout droit ressortis du passé, alors là c’est encore plus prenant et mystérieux. Alors, un conseil : ne cherchez pas à comprendre, à tenter de trouver le pourquoi du comment. C’est mission impossible. Vivez l’histoire à fond pour ne passer à côté de rien.
« Il a la chance d’être tombé sur toi. Tu sais, ce genre d’amour est terrifiant, parce qu’il appelle des sacrifices.
Il est plus difficile, mais il est unique »
Deux histoires avec pour points communs le personnage féminin, l'intensité des sentiments, la simplicité d'une relation, sur fond de secrets soigneusement enfouis en l'un et l'autre qui peuvent, à tout moment, tout faire basculer.
Il en faudrait peu pour précipiter l'histoire dans un sens positif comme négatif. Ce n'est pas un climat pesant, ni psychologiquement insoutenable, qui rythment cette histoire mais l'auteure, à coup de petits mots anodins insérés, de ci-de là, s'amuse, bel et bien, avec nous en entretenant, sans cesse, une série de questions. C'est inhumain de jouer ainsi avec ses lectrices.
« Il y a des choses qui demeurent brisées, irréparables »
Et lorsque la délivrance arrive, j’ai eu l’impression d’être prise dans une spirale émotionnelle tellement intense, qu’aucun mot ne pourrait l’expliquer correctement. Ce fameux secret que personne n’aimerait avoir à vivre, que n’importe qui redouterait de devoir affronter et auquel tout le monde a certainement pensé à un moment clé de sa vie.
« Je n’ai pas envie de survivre sans elle, et plus que ça, j’ai besoin qu’elle survive avec moi »
Ce livre, une fois fermé, m’a laissé comme apaisée. Je me suis surprise à le lire avec toute la douceur et la patience qui lui revenait de droit. Sans aucune précipitation, ni appréhension ; comme pour mieux l’apprécier, pour comprendre parfaitement ses personnages, sans ne manquer aucun détail primordial.
Et je peux le dire sans aucun doute, « 49 jours, je compterai pour toi » est mon coup de cœur 2019 ; et sincèrement, je ne pensais pas en arriver là. Il est d’une beauté à couper le souffle. Il ne se lit pas ; il se vit, passionnément et intensément pour rendre hommage à ces personnages hors du commun qu’a su créer l’auteure et dont elle peut vraiment être fière. Dans un registre totalement différent de ceux auxquels elle nous avait habitués. Et pour ça : merci Cami d'avoir permis ce très beau moment de lecture.