Campus Drivers - T3 : Crash Test / C.S QUILL
Dans ce 3ème et dernier opus de la saga des Campus drivers, C.S QUILL termine cette aventure en beauté ; sur une note encore différente des autres tomes. Et avec une couverture qui n'a rien à envier aux précédentes.
C'est dans un contexte bien différent des deux précédents tomes (bien que toujours dans l'univers O.S.U), que l'histoire de Lewis et Amy prend vie.
Lewis, celui sur lequel on a envie de tout savoir dès "Supermad," est le dernier Campus Drivers célibataire. Sa priorité n'est pas sentimentale mais sportive. Cette dernière année à l'O.S.U, il ne peut l'envisager autrement que par la finalité dont il a toujours rêvé : être recruté en N.B.A. Mais elle signifie aussi la fin de l'aventure Campus Drivers, à laquelle il faut trouver une relève digne de ce nom. Quitte à envisager de féminiser le concept. Pour ça, il peut compter sur ses fidèles amis Lane, Donovan et Adam qui pensent avoir décroché la perle rare en la matière et qui lui confient la délicate mission de la tester et de la former.
« Quand je vous dis qu’avoir une copine rime avec peine de mort… »
Cette perle, en théorie du moins, c'est Amy, 20 ans, étudiante en 2ème année de mécanique, arrivée tout droit de Brooklyn. Les voitures c'est tout sa vie et un univers plus que familier pour elle. Sauf que, là d'où elle vient, le côté relationnel n'a pas la même signification que celui qu'exige le job auquel elle pourrait prétendre.
Une chose est sûre : Lewis était loin de s'attendre à devoir former ce style de stagiaire atypique et un peu rebelle. Et cette rencontre ne va pas être anodine et sans conséquences pour lui comme pour elle.
Amy pourra-t-elle laisser définitivement son passé, soigneusement dissimulé, derrière elle pour avoir une chance d'intégrer la nouvelle génération des Campus Drivers ?
Pour mener à bien la mission qu'il s'est fixé, Lewis saura-t-il continuer à respecter les codes des Campus Drivers ?
Oubliés les précédents couples formés dans "Supermad" et dans "Book boyfriend" pour laisser la place à un personnage féminin au tempérament de feu, qui n'a pas froid aux yeux, qui n'a pas peur de mettre les mains dans le cambouis et qui est assez brut de décoffrage. Elle serait plus à en venir aux mains avant de discuter et à se voir offrir une clé à molette plutôt qu'un bouquet de fleur ! C'est indéniable : Amy se démarque de manière plus qu'originale mais elle n'en reste pas moins une jeune femme.
« Ah ! C’était toi, le bruit sourd ? Je suis rassurée, j’ai eu peur d’avoir percuté un blaireau, j’en étais toute retournée »
Face à elle, il y a le tant attendu Lewis, talentueux et prometteur basketteur, pour qui les petites amies ne sont qu'une source d'ennuis. Ce n'est pas sa rencontre avec la belle mécano qui va changer sa vision des choses. On pourrait mettre ça sur le compte de l'année décisive qui l'attend et des règles des Campus Drivers car autant pour Amy, on sait d'entrée à quoi s'en tenir que pour Lewis, son comportement et les signaux contradictoires qu'il envoie, peuvent semer le doute sur la suite potentielle de l'histoire.
Cette relation, même si elle s'inscrit dans un schéma de base classique et logique, est intéressante de par la différence qui oppose les deux protagonistes principaux. Lui est soumis à certaines règles ; elle, n'hésite pas à les enfreindre sans aucun scrupule. En new romance, on est plus habituées au bad boys qu'au bad girls. Et là, les rôles inversés détonnent un peu et sont vraiment agréables à lire.
« Ok, quand il casse une pommette avec son poing, il y a des chances que ça fasse complètement exploser ma poitrine »
Même si j'ai aimé le personnage de Lewis, j'ai adoré Amy avec ses forces et ses faiblesses. Bien que sur une narration interne à double voix, ses émotions sont plus palpables que celles de Lewis. Le ressenti et la façon d'appréhender son personnage sont d'une toute autre nature. Et son vécu et son implication dans l'histoire semblent plus développés.
« Les regards que nous échangeons ont plus de valeur pour moi que tout ce qu’il pourrait dire »
Ce dernier tome permet aussi de retrouver les couples Loïs/Lane, Carrie/Donovan et Adam/Amélia. Et de me conforter, bien que ce soit difficile de trancher vraiment, pour mon couple n°1 : Donovan/Carrie que j'ai vraiment apprécié retrouver et qui, il me semble, est plus présent que les deux autres couples. Je me trompe peut-être. Mais j'ai adoré les interventions de Carrie, hautes en mots, dans ce tome.
Il y aussi le personnage de Raven que j’ai vraiment aimé de par son côté protecteur envers sa sœur, de par ses actions et ses interventions et de par tout ce qui sort de sa bouche. C’est une sacrée sœur qu’à là Amy.
« C’est trop cool que tu aies enfin un ami qui n’a pas l’air de vendre des organes sous le manteau »
C'est sur un contenu haut en répliques savoureuses, en situations drôles, poignantes ou sensuelles, en quiproquos, en rendez-vous manqués et en une tension soigneusement entretenue que l'auteure clôture cette saga qui a remporté tous les suffrages.
C.S QUILL a ce talent de ne pas se conforter dans du déjà vu/déjà écrit, de toujours arriver à surprendre là où on ne s'y attend pas et proposer une écriture toujours dans une courbe qualitative grandissante.
Elle a cette facilité à créer et mettre en scène des personnages de caractères différents, unis par une amitié sans faille qu'elle entretient brillamment, jusqu'au bout, avec cette touche d'humour inégalable.
De manière globale, Campus Drivers est vraiment une lecture coup de ❤ de cette année 2020. Elle respecte tous les codes attendus dans ce style littéraire, la plume de l'auteure est plus que prenante et son imagination joliment débordante. Il en ressort une certaine fraîcheur associée à certaines émotions plus sensibles, qui ne peuvent que créer une combinaison gagnante.
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