My only exception - 1. Ella / Delinda DANE
Alerte COUP DE CŒUR ! Rares sont les histoires sur lesquelles j'ai du mal à poser mon ressenti car j'écris toujours mes avis dans la foulée de ma lecture. Mais dans le cas de "My only exception", la tâche s'avère plus complexe tellement cette duologie m'a transportée dans des émotions rarement rencontrées. J'ai enchaîné les deux tomes en seulement une journée et c'est assez déconcertant pour moi. Mon avis sera peut-être confus, voire brouillon ; tant de choses me semblent essentielles à dire, tant de passages à vous partager et que je suis incapable d’assembler mes idées correctement. Pour le synopsis, c'est par ici : My only exception - 1. Ella
J'ai découvert Delinda DANE avec "Stairway to heaven" et ça a été un vrai coup de foudre pour sa plume. Et j'ai poursuivi cette découverte avec cette duologie parue chez Black Ink Éditions, lorsque j'ai été sûre d'avoir les 2 tomes en même temps (et dédicacés, s'il vous plaît !). La frustration et moi ne sommes pas en bon termes.
La qualité de ces ouvrages se retrouve à tous les niveaux – même dans la douceur des pages qui m’a interpellée - et c'est un vrai plaisir que d'avoir lu l'histoire d'Ella et Westley sur un tel niveau éditorial. Jusque dans la sublime couverture qui est fidèle à une scène du roman, c’est assez rare donc à souligner. Bravo Black Ink Editions !
Avec cette histoire que j'ai dévorée, sans pourvoir la lâcher, on est sur le schéma parfait de ce que j'aime et ce que je recherche dans une romance. Et quand c'est si divinement écrit, c'est un vrai moment de bonheur livresque.
Quand j'ai commencé le 1er tome, j'ai eu une brève déception car il ne concernait qu'un seul point de vue : celui d'Ella. Bien que je sois une adepte de la double narration interne, ça n'a vraiment pas duré longtemps car je me suis même surprise à approuver ce choix qui permettait d'entretenir certains mystères notamment autour de Wes.
Ella, 22 ans, est une jeune femme dynamique travaillant dans une agence de communication new-yorkaise, parfaitement intégrée socialement et qui vit en colocation avec sa meilleure amie, Abby. Chaque jour, avec la précision d'une horloge suisse, elle prend le même métro avec l'espoir de croiser cet inconnu qui, depuis quelques temps, bouleverse ses sens et ses pensées.
« Je m’installe sur le premier siège libre, mon sac sur les genoux, fouille à l’intérieur et débusque mon alibi, euh, je veux dire mon roman. J’ouvre une page au hasard, le maintiens à hauteur de nez sans en lire une ligne. Ainsi, dissimulée par ce dernier, je m’autorise un regard sur l’objet de mon trouble. Mes yeux se régalent, et mon imagination se nourrit de son portrait »
Lorsqu'un soir, elle est victime d'une agression, le destin met, à nouveau, cet inconnu sur sa route, sous les traits de son sauveur. Sauf que cet homme n'a rien d'un gentleman et va se montrer sous un aspect que la jeune femme aurait été loin d'imaginer.
« Il est là. Aussi mystérieux qu’à l’accoutumée. A la différence que ses iris d’un vert limpide ne me quittent pas, me capturent, m’attirent et m’interrogent. Je connais ses traits par cœur, et sa présence familière me rassure"
Westley (surnommé Wes), 26 ans, est un homme torturé qui est plus à l'aise avec la violence qu'avec le dialogue. On ne sait pas grand-chose de lui, si ce n'est que la vie ne lui a pas épargné certaines souffrances, qu'il travaille dans le garage familial et fréquente le club de sport de son meilleur ami, Wyatt qui donne des cours de self-défense.
Lorsqu'Abby décide qu'il est temps d'apprendre à se défendre, elle emmène Ella avec elle et le destin n'aura de cesse de jouer avec ces êtres que tout oppose mais qui s'attirent avec une force incroyable.
Sauront-ils passer outre leurs différences et leurs certitudes pour espérer regarder ensemble dans la même direction et briser les chaînes qui peuvent entraver leur histoire?
Ou bien les démons du passé de Wes seront plus forts et le maintiendront dans la noirceur de son quotidien ?
Dès le début, j'ai accroché à cette histoire qui démarre sur la base d'une amitié tellement forte entre Ella et Abby qui sont sacrément opposées. Abby est vraiment le style de personnage qu'il est impossible de ne pas aimer. Elle est drôle et cash mais aussi vraiment entière ; j'adore !
« Une araignée, putain ! Sans rire, elle a des yeux aussi gros que les miens, magne-toi ou je la bute ! »
Ella est une jeune femme rêveuse et romantique dans une vie bien sage et bien rangée, qui aimerait connaître l'amour tel qu'on le trouve dans les romans. Sauf que celui pour lequel elle n’a que d’yeux et vers lequel vont toutes ses pensées, a tout du bad boy tatoué et piercé, sexy en diable mais assez mystérieux. Mais attention les apparences peuvent être parfois trompeuses !
« Les battements effrénés qui pulsent dans ma poitrine et se déploient jusque sous ma peau, me rappellent que l’homme face à moi, qui me tient dans ses bras, est aussi dangereux que redoutable »
Toute la beauté de ce roman tient dans cette opposition entre Ella et Wes que l’auteure sait développer et faire évoluer pour qu’au final ils puissent ne faire qu’un et vibrer ensemble – sauf que…. J’ai été surprise par le côté sombre et mystérieux de Wes pour lequel je m’attendais à plus de noirceur ; et j’avoue que c’est une belle surprise. J’ai été immédiatement touchée par le mystère qui l’entoure, par ce qu’il dégage d’énigmatisme et de charisme. Mais la surprise vient aussi d’Ella, que j’attendais plus naïve alors que pas du tout. Elle a en elle une touchante innocence, ça c’est sûr mais ce n’est pas une godiche du tout. Et heureusement !
« Toi. C’est toi que je veux, tout entier, avec tes blessures, tes fêlures et ton mauvais caractère »
Dans ce 1er tome, même si on ne connaît pas le point de vue direct de Wes, l’auteure nous permet quand même de le découvrir au travers de cette fougue, de cette possessivité maladive et de la violence contre lesquelles il semble impuissant. Mais également au travers de la tendresse dont il sait faire preuve notamment par son âme d’artiste qui est merveilleusement illustrée. Comme quoi, il faut être vigilant avec les préjugés physiques entre autres !
Cette histoire intense et puissante est classée dans la collection New Ink. Elle cache des personnages passionnés, animés par une passion commune dévorante et si complémentaires dans leurs contradictions. Mais aussi une douce sensualité, de belles surprises et de bons moments dans un rythme constant et prenant. Sous couvert d’une psychologie savamment mise en scène, Delinda DANE sait nous faire passer par tout un tas d’émotions ; sa plume oscillant entre oppression et tendresse, entre noirceur et luminosité, entre tristesse et espoir tout en apportant une touche plus légère par moments avec des passages ou répliques qui arrivent, sans mal, à nous faire sourire voire rire.
« Mes zones érogènes ne sont pas du même avis. A croire que ses cordes vocales sont directement connectées à mon système nerveux »
Même si ce roman comporte plusieurs personnages, peu sont vraiment présents de manière continue ; juste assez pour parfaitement asseoir la notion d’amitié que l’on ressent vraiment. Et j’ai vraiment apprécié ça, car chacun amène, sans y apporter de lourdeur, sa petite touche importante ou son grain de sable essentiel pour que l’histoire ne se transforme pas en roman à l’eau de rose. Ce qui enlèverait toute crédibilité !
« Je peux compter mes amis sur les doigts d’une seule main, mais j’aime mieux ça, plutôt qu’avoir une longue liste de satellites négatifs gravitant autour de moi »
Jusqu’à la fin, l’auteure nous maintient dans un doute insupportable ; elle ne lâche rien en terminant sur un revirement de situation qui fait qu’il est essentiel d’avoir le 2nd tome à portée de main. Sinon, gare à la frustration ! Je n’emploie jamais le terme « addictif » mais là, force est de reconnaître qu’aucun autre terme ne peut mieux lui convenir. Donc, go pour le 2nd tome !
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